CONTEXTE MACRO-ECONOMIQUE : L’investissement responsable, un leurre ?
Le succès appelle la critique, et il est bien qu’il en aille ainsi. L’excellent écrivain espagnol Javier Cercas le redisait récemment, « Le dissentiment est la condition même de l’éthique et de la liberté. » Et tant mieux si ce sont les vues dominantes qui sont questionnées, car l’enjeu est alors plus important. Or, s’il est un succès dans le monde de la finance, c’est certainement celui de l’investissement responsable, et s’il est une vue en train de devenir dominante, c’est que l’investissement responsable est bon à la fois pour la planète t pour le portefeuille de l’investisseur.
Il y a 5 ans, aux débuts d’Orcadia, nous avons posé le choix de ne faire que de l’investissement responsable, là où d’autres gestionnaires n’en disent que du bien mais, paradoxalement, conservent une large offre non responsable. De plus, nous avons voulu, mais sans prosélytisme, mettre la barre relativement haut en termes d’ambitions responsables. A l’époque, ce choix a pu encore apparaître comme audacieux. Aujourd’hui, la perception est inversée, et l’audace est devenue une évidence. En fait, la question qui est posée au monde des gestionnaires de patrimoine est de savoir comment il est concevable d’encore offrir sicav et gestion discrétionnaire qui ne sont pas clairement responsables.