CONTEXTE MACRO-ECONOMIQUE: La voie du maître
Parmi les revendications portées par le monde agricole, il en est une première qui fait mouche, c’est celle de la simplification administrative. Elle parle à tout le monde car elle est loin de ne concerner que les fermiers, le monde de la finance en sait quelque chose. Cela fait des décennies que l’on parle de simplification, mais avec la fâcheuse impression que l’on s’en éloigne bien plus que l’on ne s’en rapproche. Un indicateur parmi d’autres de la chose est le nombre de cases sur les formulaires de déclarations fiscales, bien plus élevé aujourd’hui qu’il y a 20 ou 40 ans.
Critique de la globalisation
Il est une autre critique qui reçoit un large assentiment, celle d’une globalisation qui dysfonctionne ou, dans les termes des manifestants, celle d’une politique qui « marche sur la tête ». Le secteur agricole européen, dans sa globalité, est mal placé pour critiquer le commerce international, lui qui exporte hors du continent plus qu’il n’importe, mais il « score » quand il évoque le dumping environnemental que nos producteurs ont à affronter. Le « pompon » est atteint avec ces produits phytosanitaires dont l’utilisation est interdite chez nous, mais qui, fabriqués ici, sont vendus dans le reste du monde et y sont utilisés pour produire des biens qui sont vendus chez nous à bas prix.
Cette critique de la mondialisation venant « de la base » croise le regard que les économistes jettent aujourd’hui sur la globalisation, un regard nettement plus critique que dans les années 80 et 90. Et il n’y a pas que les économistes dont la pensée évolue en fonction des constats. Il y a aussi des sommités en matière de politique économique de revoient leur jugement sur le solde entre avantages et désavantages de la libéralisation du commerce international. Nous songeons en particulier à Mario Draghi, l’homme qui a « sauvé l’euro » en 2012 quand, alors Président de la Banque centrale européenne (BCE), il avait déclaré que les autorités monétaires feraient pour cela tout ce qu’il y a lieu de faire, quoi qu’il en coûte (« whatever it takes »). S’il n’est plus à la tête de la BCE depuis 2019, Mario Draghi reste une des voix les plus écoutées en Europe, et il est donc intéressant de mettre en lumière un discours qu’il a prononcé en février à Washington, devant la National Association of Business Economists. S’il ne s’y montre évidemment pas partisan d’un protectionnisme à large échelle, il insiste lourdement sur les dommages collatéraux de la globalisation et, et c’est là le plus important en matière de gestion, sur la nature de la politique économique qui sera requise pour y faire face.
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Etienne de Callataÿ – etienne.decallatay@orcadia.eu
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