CONTEXTE MACRO-ECONOMIQUE: Démographie et marchés financiers
Tout évolue, même les lames de fond, et la démographie n’échappe pas à la règle. Aujourd’hui, les perspectives démographiques sont nettement revues à la baisse, et le scénario d’une planète peuplée de 12 milliards d’humains, voire davantage encore, en 2100 est remisé. Les Nations-Unies tablent désormais à cet horizon sur moins de 11 milliards et sur un plafonnement avant une décrue. Dans les pays industrialisés, le taux de fécondité, à savoir le nombre d’enfants par femme en âge de procréer – à ne pas confondre avec le taux de natalité, qui est le rapport entre le nombre de naissance et la population dans un espace donné – est largement en-dessous de 2,1, le niveau usuellement retenu comme assurant une stabilisation de la population, à solde migratoire nul et sans changement de l’espérance de vie. En Italie et en Espagne, par exemple, le taux est largement inférieur à 1,5. En Corée du Sud, il est même inférieur à 0,8. Avec un tel taux, et sans inflexion migratoire, la population diminue de moitié en l’espace de 3 générations ! Et il n’y a pas que l’Europe, le Japon ou la Corée à connaître une telle faiblesse de la fécondité. Russie, Turquie, Brésil, Iran, la liste des pays concernés est longue, et compte parmi ses rangs la Chine, avec un taux de 1,2. La Chine expérimente une nouveauté historique pour un pays : vieillir avant même d’être devenu riche ! Simultanément, la croissance démographique reste soutenue dans certaines parties du globe, et notamment en Afrique.
En Belgique, le Bureau du Plan a récemment (février 2024) annoncé une révision à la baisse de l’hypothèse de fécondité à long terme, à 1,6. D’un point bas, de l’ordre de 1,55 au milieu des années 90, la fécondité était graduellement remontée à 1,86 en 2008, mais depuis, elle a rebaissé pour ne plus atteindre que 1,52 en 2022. Les facteurs explicatifs de ce bas niveau mis en avant sont disparates :
• les difficultés à combiner vie professionnelle et familiale ;
• l’augmentation des incertitudes et insécurités aux niveaux individuel et mondial ;
• l’instabilité au niveau des relations de couple et de la carrière professionnelle ;
• le coût du logement.
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Etienne de Callataÿ – etienne.decallatay@orcadia.eu
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