CONTEXTE MACRO-ECONOMIQUE: Trop beau pour durer ?
Quel titre étrange ! Y a-t-il quelque chose de trop beau dans le monde actuel ? Les inquiétudes ne sont-elles pas partout ? Russie, Moyen-Orient, Chine, la géopolitique est source de graves préoccupations, tout comme la politique, avec la perte d’attractivité de la démocratie là où elle est présente et la montée des populismes. La qualité de vie dans nos sociétés nous alarme, avec un délitement de la cohésion sociale, la progression de la solitude et les problèmes de violence, d’addiction et de santé mentale. Avec l’intelligence artificielle en tête, le progrès technologique devient source de doute, qu’il s’agisse d’emploi ou de confiance dans l’information. Et bien entendu la dégradation dramatique de l’environnement génère une éco-anxiété, et avec même un risque de spirale destructrice comme l’a indiqué récemment, lors d’une conférence à Bruxelles, Esther Duflo (Prix Nobel d’Economie 2019). En effet, pour un pays agissant de manière isolée, et nous savons combien la coordination internationale est compliquée, la solution la plus évidente face aux périls environnementaux est non de limiter les dégâts mais de chercher à s’adapter. Et par adaptation, il faut entendre plus de production et donc plus de pollution. Face au réchauffement, la réponse individuelle la plus immédiate est d’avoir les moyens d’acheter des climatiseurs ou de faire pleuvoir les nuages quand ils passent au-dessus du pays. Or, climatiseurs et manipulation égoïste des nuages sont de nature à exacerber les problèmes environnementaux planétaires, pas à les réduire.
Est-ce du fait de toutes ces inquiétudes, nous ne pouvons l’affirmer, mais il y a un biais collectif, quand une bonne nouvelle arrive, pour ne pas vraiment s’en réjouir et considérer que ce n’est qu’un feu de paille. L’actualité nous offre les trois illustrations suivantes.
Vigueur américaine
Au niveau conjoncturel, 2023 n’a pas du tout été la piètre année que d’aucuns redoutaient, et en particulier l’économie américaine a brillé, alors que la hausse violente des taux d’intérêt aurait dû fortement pénaliser consommation et investissement. Et le début 2024 est de même facture, alors que les espoirs de baisse des taux d’intérêt ont été différés et dilués.
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Etienne de Callataÿ – etienne.decallatay@orcadia.eu
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