CONTEXTE MACRO-ECONOMIQUE, ALLOCATION & STRATEGIE
En mars, le spectre d’une crise financière de la gravité de celle d’il y a une quinzaine d’années a resurgi. Bien que certains parallèles puissent être mis en avant, en ce compris l’origine américaine et la contagion à l’Europe, il serait largement erroné de redouter une répétition, vu les différences fondamentales entre la situation d’aujourd’hui et celle de 2008. Nous reviendrons sur celles-ci ci-dessous, mais commençons par décrire ce qui s’est récemment déroulé.
Le rôle d’une banque commerciale
Pour cerner ce qui est en cause, il est important de rappeler le rôle de base d’une banque, en précisant sur ce qui est visé ici est la fonction d’établissement de crédit, et non pas l’activité de gestion patrimoniale. D’ailleurs, cette dernière, et Orcadia en est une manifestation, peut être exercée par une société qui n’est pas une banque. Fondamentalement, une banque est un intermédiaire agrégateur entre celles et ceux qui sont en surplus temporaire d’épargne, candidats prêteurs, et ceux et celles qui souhaitent emprunter. La banque se rémunère au travers de la marge d’intérêt, qui est la différence entre l’intérêt qu’elle perçoit sur les prêts et celui qu’elle verse sur les dépôts. Par l’effet de nombre, elle diversifie le risque de non-remboursement, et donc le réduit.
Outre cette fonction d’intermédiation, la banque remplit une fonction de transformation des échéances. Ceux qui empruntent pour acheter un logement ou pour investir dans leur entreprise préfèrent un financement à long terme, et mieux encore à taux fixe. A l’opposé, quelqu’un qui dépose de l’argent en banque préfère que celui-ci soit disponible rapidement, notamment pour pouvoir faire face à une dépense imprévue. La transformation d’échéance est aussi source de revenu pour la banque, puisque l’emprunteur est prêt à payer plus cher pour emprunter à long terme et le prêteur est disposé à percevoir un intérêt moindre pour ne s’engager qu’à court terme. Ici, aussi, la diversification de la clientèle est importante, et ici tant en termes de déposants que d’emprunteurs, pour limiter le risque inhérent à ce rôle de transformation.
Revers de fortune
Les craintes de nouvelles turbulences majeures dans le secteur bancaire sont apparues lorsque la Silicon Valley Bank (SVB), la 16e banque des États-Unis, a été confrontée à une crise de liquidité. Ce qui a conduit au succès de la banque a pour partie contribué à sa chute, à savoir ses relations étroites avec les startups et les venture capitalists en Californie. Juste avant et pendant la crise du Covid, la banque a connu une très forte augmentation des dépôts qui lui sont confiés. L’afflux était si important qu’elle n’a pas été en mesure de fournir suffisamment de crédits commerciaux dégageant une marge d’intérêt jugée suffisante. Elle a dès lors investi le surplus dans des obligations d’État, moins rémunérateurs sauf à investir à nettement plus long terme.
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Etienne de Callataÿ – etienne.decallatay@orcadia.eu
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