Instruments financiers

Description des risques liés aux instruments financiers

1. Préambule

Avant d’investir dans des instruments financiers, il est important de s’informer sur leur fonctionnement et sur les risques – explicites et implicites – qui y sont attachés. Le présent document n’a pas la prétention d’être un cours approfondi de finance, mais a comme objectif d’offrir au client un aperçu synthétique des différents instruments dans lesquels lui-même ou son gestionnaire est susceptible d’investir. Ce document n’est certainement pas exhaustif et il est fortement conseillé, avant tout investissement, de prendre au préalable connaissance des documents légaux (comme le prospectus, les règlements, les factsheets, …) ou tout autre descriptif qui sont généralement plus détaillés. Les gestionnaires d’Orcadia Asset Management se feront un plaisir de vous guider à travers ces documents.

Ce document est inspiré de la publication de Beama (Belgian Asset Managers Association) « Instrument de placement », qui est disponible sur le site internet www.beama.be.

2. Typologie des risques

Les principaux types de risque présentés par un placement relèvent des catégories suivantes.

o Risque d’insolvabilité

Le risque d’insolvabilité traduit la probabilité que l’émetteur de la valeur mobilière ne puisse plus faire face à ses engagements, qu’il s’agisse du paiement des intérêts ou du remboursement intégral du capital initial au terme prévu. Il est primordial, avant d’investir, de vérifier la solidité financière d’un émetteur, qui devra payer une rémunération plus importante quand sa situation financière est plus faible. Le rating, émis par des bureaux spécialisés, vous aide à évaluer ce risque. Les cotations émises par ces sociétés de rating vont de AAA (le meilleur) à D (défaut). Les émetteurs de « qualité », dit investment grade ont une cote allant de AAA à BBB. En-dessous, on parle de non-investment grade, high yield ou junk ou encore d’obligations à haut rendement.

o Risque de liquidité

Le terme « liquidité » réfère à la possibilité de traiter (vendre ou acheter) un instrument financier avec une quantité plus ou moins importante sans que cette transaction n’exerce une influence sur le prix du titre. Le risque de liquidité n’est rien d’autre que la probabilité qu’un investisseur rencontre des difficultés pour réaliser sa transaction avec comme conséquence, si celle-ci a lieu, un impact important sur le prix obtenu. Certains marchés (actions de petite capitalisation boursière, obligations corporate, …) sont davantage susceptibles de connaître des périodes de faible liquidité. La taille de l’émission est une autre source d’illiquidité.

o Risque de change

Un instrument financier qui est coté dans une devise autre que la devise de référence du client comporte en plus des autres risques, variables selon le type d’instrument, un risque de change. Le taux de change entre les deux devises peut évoluer après le moment de l’investissement. Cette évolution peut améliorer ou détériorer la performance de celui-ci. En particulier, si l’évolution de la devise est défavorable, cela érode le résultat final de l’investissement et peut même le rendre négatif.

o Risque de taux

Le risque de taux, où par « taux » il faut entendre « taux d’intérêt », correspond à l’impact d’une variation des taux d’intérêt qui, dans le cas d’une hausse, entraîne une baisse de valeur de l’instrument financier. La valeur d’un titre à revenu fixe est d’autant plus dépendante de l’évolution des taux d’intérêt que la maturité restante de l’émission est longue et que la variation de taux est prononcée. Une hausse de taux amène à une moins-value et une baisse à une plus-value.

Par ailleurs, une hausse de taux aura un impact a priori négatif sur les actifs financiers qui sont des placements alternatifs aux titres à revenu fixe, puisque ces derniers deviennent plus attrayants quand les taux ont monté.

o Risque de volatilité du cours

La volatilité est le terme financier qui cerne la variabilité ou, en d’autres termes, la fluctuation du prix d’un actif financier. Le risque provenant d’une volatilité élevée provient de l’incertitude plus importante concernant le prix de vente ou d’achat au moment de l’opération.

o Risque d’absence de revenu

Dans le risque d’insolvabilité, il y a deux composantes : que le principal ne soit pas remboursé et que les revenus ne soient pas payés, chaque fois en tout ou en partie. Le risque d’absence de revenu est la probabilité du second aspect. Il est possible que le paiement soit décalé, ce qui n’aura qu’un impact limité sur sa performance finale, mais aussi que le paiement soit annulé, ce qui aurait une incidence plus lourde.

o Risque de capital

Le risque de capital a trait à l’autre versant du risque d’insolvabilité, à savoir que tout ou partie du capital initial n’est pas remboursé à la « maturité » du placement.

o Risque d’érosion monétaire

Hormis l’exception des obligations indexées sur l’inflation, la valeur de l’investissement n’est pas explicitement liée à l’évolution des prix. Il en découle que le rendement effectif peut être sensiblement moindre qu’en apparence en termes de pouvoir d’achat, où il est tenu compte de l’inflation, et que le pouvoir d’achat du principal, au moment du remboursement de celui-ci, peut être nettement plus faible qu’au moment de l’investissement. Le risque d’érosion monétaire est souvent le plus sous-estimé.

3. Structure des marchés financiers

Les marchés des instruments financiers, ou marchés financiers, sont classifiés dans deux grandes catégories sur la base de la durée de vie des instruments qui y sont traités :

o Le marché monétaire quand la durée des instruments est inférieure à 2 ans ;
o Le marché des capitaux quand la durée est supérieure à 2 ans, en ce compris les actifs comme les actions qui n’ont pas une durée de vie prédéterminée.

La suite du présent document introduit le marché monétaire (section 4), puis le marché des capitaux (section 5). Les produits financiers dérivés sont traités dans une section distincte (section 6) étant donné leur caractère spécifique et souvent plus complexe.

4. Le marché monétaire

Par marché monétaire, il faut entendre l’ensemble du marché des crédits à court terme, allant d’une durée de 1 jour à 2 ans maximum. A chaque formule de crédit correspond un taux d’intérêt. Les placements monétaires auprès des banques bénéficient d’une garantie accordée par les pouvoirs publics mais, une garantie plafonnée.

Les principaux produits financiers sur le marché monétaire sont les suivants, en précisant que certains concernent les investisseurs particuliers et d’autres, les investisseurs professionnels.

• Comptes d’épargne

Un compte d’épargne est un produit financier qui permet aux clients d’une banque d’épargner et de percevoir une rémunération pour cette épargne sous la forme d’un intérêt. Cet intérêt se compose souvent d’un intérêt de base, complété d’une prime de fidélité pour les sommes qui sont bloquées pendant 12 mois.

Un inconvénient d’un compte d’épargne est que, souvent, il n’est pas possible de transférer directement des fonds du compte d’épargne vers des comptes de tiers. Par ailleurs, le taux peut varier, sans long préavis, imposant un nouveau taux d’intérêt sur les fonds d’épargne à partir de sa modification. L’avantage est toutefois que les montants peuvent à tout moment être prélevés du compte d’épargne (moyennant pénalisation éventuelle car la prime de fidélité n’est pas due par la banque si les montants épargnés ne se trouvaient pas encore sur le compte d’épargne depuis 12 mois).

• Compte à terme

Un compte à terme ou dépôt à terme est un produit financier qui permet aux clients d’une banque de placer leurs liquidités pendant une durée déterminée et ce, à un taux d’intérêt déterminé. Si les taux d’intérêt changent pendant cette période, l’intérêt continue néanmoins à courir pour les dépôts à terme jusqu’à l’échéance du dépôt. Cependant, les fonds ne peuvent être prélevés dans l’intervalle.

• Bons du Trésor

Un bon du Trésor est une obligation à court terme (maximum un an) qui est émise par le Trésor en financement de la dette publique. Les adjudications ont lieu périodiquement et portent en principe sur des bons d’une durée fixe, telle 3, 6 ou 12 mois.

• Repo

Repo est l’abréviation anglaise de Repurchase Agreement et est aussi appelé en français cession-rétrocession de titres. Une cession-rétrocession de titre est un contrat par lequel les parties s’engagent à se vendre des titres à un moment déterminé et à ré-échanger ces titres plus tard dans l’autre sens.

Il convient de noter qu’une cession-rétrocession de titres ne doit pas être confondue avec un prêt de titres. Un prêt de titres indique en effet qu’une partie, à savoir le prêteur, prête à une autre partie, à savoir l’emprunteur, des titres pour une période déterminée. Après l’expiration de cette période, l’emprunteur doit restituer des titres avec les mêmes caractéristiques.

• Commercial Papers (aussi certificats de dépôt, certificats de trésorerie et billets à ordre)

Un Commercial Paper est un instrument financier qui représente une créance à court terme (de 7 jours à 1 an) qui est souvent émise par une entreprise ou par une institution autre qu’un organisme de crédit, telle une commune. La créance à court terme est conclue avec une banque ou une autre institution financière et ne nécessite pas de donner une garantie. Le fait qu’aucune garantie ne soit exigée implique toutefois que les banques n’autorisent que des institutions très solvables à y prétendre. La créance est souvent émise “à la valeur au pair”, c’est-à-dire pour une valeur équivalent à la valeur nominale et remboursée “au-delà du pair”.

• Floating Rate Notes (FRN)

Un Floating Rate Note est une obligation avec un coupon portant un intérêt dont le taux est variable, souvent adapté chaque trimestre. Le coupon variable reflète le taux d’intérêt offert par un indice de référence du marché monétaire, comme l'”EURIBOR”, majoré d’un pourcentage fixe.

Les principaux risques, dont l’importance est généralement faible, attachés aux instruments du marché monétaire sont :

• Risque d’insolvabilité ;
• Risque de liquidité ;
• Risque de taux (limité par l’échéance rapprochée des instruments monétaires) ;
• Risque de change (potentiellement important si existant, vu la rapidité avec laquelle les taux de change peuvent fluctuer) ;
• Risque d’érosion monétaire (limité par la visibilité sur l’inflation future à un horizon de temps rapproché).

5. Le marché des capitaux

Le marché des capitaux est le marché sur lequel sont négociés les titres portant une durée d’au moins deux ans ou sans échéance prédéterminée. Les principaux produits financiers sur le marché des capitaux sont les suivants.

5.1 Obligation

Une obligation est une reconnaissance de dette de la part de son émetteur. Par l’émission d’une obligation, l’émetteur peut attirer des capitaux, par exemple pour procéder à des investissements. Une obligation donne droit au remboursement du principal à la fin de la durée et au paiement d’un montant d’intérêts sur la base d’une fréquence prédéterminée. Les émetteurs d’obligations peuvent être des entreprises, des institutions publiques et des autorités locales, nationales ou supranationales.

Dans le monde des obligations se rencontrent les concepts importants suivants :

o Rendement : est limité au taux d’intérêt, généralement fixe et payable annuellement, mais il existe différents autres types d’obligation comme celles à taux variables, à zéro coupon, à taux réel où un complément est payé en fonction de l’inflation observée sur la période, ou encore à taux réduit mais compensé par une participation à l’évolution de l’un ou l’autre indice (marché boursier, l’or, …)

o Durée : est fixée au départ. Ainsi, la date de remboursement du capital est connue. Il existe parfois des conditions spéciales qui laissent la possibilité à l’émetteur de rembourser anticipativement ou des clauses laissant la possibilité au détenteur de demander un remboursement anticipé.

o Prix d’émission et prix de remboursement : le prix à l’émission n’est pas nécessairement égal à sa valeur nominale mais est fixé au moment même de l’émission vu la variabilité des conditions de marché entre le moment où l’émission est rendue publique et le moment où l’argent est investi. Le prix de remboursement correspond généralement à 100%. Dans le cas d’obligations convertibles (au choix du détenteur) ou de reverse convertibles (au choix de l’émetteur), le remboursement peut également se faire sous forme d’actions.

Il existe différents types d’obligations avec, chacune, leurs propres caractéristiques :

o Ordinaire, privilégiée ou subordonnée : sont des obligations classiques mais dont la priorité de remboursement en cas de faillite de l’émetteur est différente.

o Bon de caisse : est une obligation émise par une banque.

o Obligation d’état : est une obligation émise par un état.

o Obligation d’entreprise (« corporate bond ») : est une obligation émise par une entreprise du secteur privé.

o Euro-obligation (« Eurobond ») : obligation émise au niveau international, c’est-à-dire dans plusieurs pays en même temps par des Etats, institutions publiques, des organismes internationaux ou des sociétés privées. Elles sont placées auprès des investisseurs par l’intermédiaire d’un consortium bancaire international.

o Obligation convertible : est une obligation qui donne droit au détenteur de demander le remboursement non en argent liquide mais en actions, le plus souvent des actions de l’émetteur, à un prix prédéterminé par action.

o Reverse convertible : est une obligation qui donne droit à l’émetteur, dans certaines conditions, de rembourser le capital non sous forme d’argent liquide mais d’actions d’une société ou la contre-valeur en espèces d’un panier d’actions ou d’un indice.

Obligation structurée (« structured note ») : est une obligation avec, dans la plupart des cas une protection du capital souscrit et qui offre un coupon potentiellement plus élevé dépendant de l’évolution des marchés d’actions ou d’autres actifs financiers. Techniquement, elle prend la forme d’un assemblage entre une obligation à zéro coupon (qui recompose à échéance le capital garanti) et une option qui génère le rendement de l’obligation. La forme de ces obligations structurées peut être très diverse, variant notamment en fonction de la base du sous-jacent, d’un éventuel coupon intermédiaire ou de l’existence d’un cliquet.

Les principaux risques, dont l’importance est généralement plus significative que pour les instruments monétaires de par leur échéance plus longue, attachés aux produits obligataires sont :

• Risque d’insolvabilité
• Risque de liquidité
• Risque de taux (peut être très important pour des échéances longues)
• Risque d’absence de revenu
• Risque de capital
• Risque de volatilité
• Risque de change (potentiellement important si existant)
• Risque d’érosion monétaire (d’autant plus significatif que l’échéance est longue)

5.2 Action

Une action est un titre sous la forme d’un certificat de participation dans les capitaux propres d’une entreprise. Un actionnaire est dès lors copropriétaire de l’entreprise pour le pourcentage d’actions qu’il détient. En échange, l’actionnaire a droit à une partie des bénéfices distribués, sous forme de ce qui est appelé “dividende”. Il peut aussi espérer une plus-value. A une action est habituellement attaché un droit de vote que l’on peut exercer pendant “l’assemblée générale” des actionnaires.

Contrairement aux obligations, les actions n’ont pas de maturité et ne procurent aucun revenu fixe. Le return d’une action est le résultat combiné du dividende éventuellement payé et de la fluctuation du cours de bourse. La valeur d’une action est influencée par beaucoup d’éléments tels que l’évolution des résultats de l’entreprise, les taux d’intérêt, l’inflation, le climat de confiance sur les marchés financiers, les changements des politiques monétaires, …

La typologie des principaux risques des actions est similaire à celle des obligations. Cependant, de par le fait que les actions n’ont pas d’échéance, les investisseurs extrapolent l’impact des risques sur une période nettement plus longue. L’impact sur le prix des actions est donc plus important que sur les obligations lorsque les risques se matérialisent. De plus, en cas de difficultés, les détenteurs d’obligations, ou « obligataires », sont privilégiés par rapport aux actionnaires

Les risques attachés aux actions se résument comme suit :

• Risque d’insolvabilité : impact très significatif vu que les actionnaires ne participent dans le partage de la faillite qu’à la fin, après remboursement des créanciers. Souvent, dans un tel cas, cela se traduit par une perte de capital totale ;
• Risque de liquidité ;
• Risque de taux : peut être très important ;
• Risque d’absence de revenu : est probable pendant des périodes économiques moins porteuses ou selon les caractéristiques de l’entreprise (entreprise en phase de lancement, mauvais résultats, préférence pour la mise en réserve des bénéfices) ou encore selon les règles fiscales ;
• Risque de capital ;
• Risque de volatilité : important parce que très dépendant de l’évolution de la confiance ;
• Risque de change : a tendance à être moins prononcé pour les actions que pour les obligations car une dépréciation gonfle la valeur en monnaie locale des bénéfices réalisés dans d’autres zones monétaires et favorise la compétitivité
• Risque d’érosion monétaire : a tendance à être moins prononcé pour les actions que pour les obligations car l’inflation fait globalement aussi monter la valeur nominale des bénéfices

5.3 Organisme de placement collectif (OPC)

Un Organisme de Placement Collectif, ou OPC, est un organisme qui recueille des fonds provenant d’un groupe d’investisseurs qui sont investis collectivement dans un ensemble d’instruments financiers. L’OPC est donc une forme de gestion collective. Cette gestion commune offre différentes possibilités difficilement atteignables par un client particulier seul. En effet, pour un montant minime, il est possible d’investir dans un portefeuille très diversifié, en bénéficiant à cette occasion d’un soutien professionnel. Voir également sur notre site :

La Sicav > La Sicav > Les mérites d’une sicav

En respectant la politique d’investissement, le gestionnaire investira les liquidités du fonds dans différents instruments financiers.

Dépendant de la politique il se limitera ou pas à certains actifs. Les OPC peuvent être catalogués comme suit :

o Monétaires ;
o Obligataires ;
o D’actions ;
o Mixtes ou patrimoniaux, qui peuvent investir dans « toutes » les catégories d’instruments financiers, à l’exception de celles exclues par le prospectus. Souvent, ce type d’OPC est classifié selon le profil de risque ;
o Gestion alternative, également appelée « absolute return », qui cherche, à travers un investissement dans les différents instruments financiers, à obtenir une performance indépendante de la conjoncture économique et de l’évolution de marché ; les hedge funds, qui se caractérisent par un effet de levier, c’est-à-dire d’endettement, relève de la gestion alternative ;
o Fonds de fonds, qui limite ses investissements dans d’autres OPC ;
o Trackers ou ETF (Exchange-Traded Fund), souvent liés à la gestion indicielle qui réplique la performance d’indices boursiers. Voir également sur notre site

FAQ > Quelles sont les avantages et inconvénients des ETF

Les OPC sont fortement réglementés, à différents niveaux :

o Autorisation préalable. À donner par l’autorité prudentielle ;
o Instructions quant aux informations à fournir aux investisseurs (prospectus, statuts, rapports, …) ;
o Contrôle externe par les autorités prudentielles, la banque dépositaire et le réviseur ;
o Classification des risques (selon la Directive européenne UCIT IV), réglementée et mentionnée dans le KIID (Key Investor Information Document). Le chiffre peut aller de 1 (faible risque et rendement potentiellement plus faible) à 7 (risque élevé et rendement potentiellement plus élevé)

L’OPC peux avoir différentes formes juridiques :

o La société d’investissement Sicav (à capital variable) ou Sicaf (à capital fixe), où chaque investisseur devient actionnaire et reçoit un nombre d’actions/parts au prorata de son apport. La sicav a la possibilité d’augmenter ou de diminuer quotidiennement le nombre de parts à la valeur nette d’inventaire du jour (calculée sur la base des cours de bourse de clôture du jour), laissant aux investisseurs la possibilité de rentrer (on parle de « souscription ») ou de sortir (on parle de « remboursement ») facilement. C’est la forme la plus répandue en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg du fait de sa flexibilité. Contrairement à la sicav, la sicaf est une société fermée. Elle est cotée en bourse pour donner une liquidité aux investisseurs. Mais aucune garantie n’est donnée quant à l’écart entre le cours de bourse et la valeur nette d’inventaire. Dans certaines circonstances, il est possible que cet écart devienne très important. Cette forme est très répandue dans le cadre des investissements immobiliers. Une forme particulière a été créée pour la gestion de sociétés non-cotées, qui recherche du capital à risque auprès des investisseurs privés.

o Le fonds commun de placement (FCP), sans personnalité juridique, constitue un véhicule d’investissement purement contractuel. Il s’agit d’une simple indivision de biens et donc avec une transparence fiscale, qui va de pair avec une déclaration adéquate.

Les risques attachés aux OPC reflètent généralement la moyenne pondérée des instruments financiers qui se retrouvent dans le portefeuille de l’OPC. Il est vrai que pour les fonds alternatifs ou Hedge Fund le risque peut être supérieur suite à la concentration sur certaines positions combinée avec un effet de levier. Pour les fonds fermés, le risque de liquidité peut être très comparable à celui d’actions faiblement liquides. Bien que les fonds ouverts semblent présenter une liquidité très importante, il ne faut pas sous-estimer la probabilité qu’en cas de marché très déprimé, la liquidité s’évanouisse. Dans des circonstances exceptionnelles, le Conseil d’Administration du fonds peut décider de le fermer aux souscriptions et aux rachats pendant une période plus ou moins limitée.

5.4 Certificats immobiliers

Un certificat immobilier est une créance sur un bâtiment ou un ensemble de bâtiments (en général, il s’agit d’un immeuble de bureaux ou d’un immeuble commercial). Le coupon annuel du certificat immobilier dépend du résultat d’exploitation de la société émettrice relatif au bien immobilier sous-jacent. Le coupon se compose de deux parties, à savoir : d’une part, un remboursement partiel du capital initial, qui correspond à l’amortissement annuel du bien immeuble et, d’autre part, un revenu d’intérêts qui est généré par le produit locatif. Le rythme de l’obsolescence des biens immobiliers a tendance à être sous-estimé par les investisseurs. L’avantage d’un certificat immobilier est que les produits immobiliers dépendent souvent de “l’indice des prix à la consommation”, si bien que si l’inflation augmente, le prix du loyer augmente aussi et, avec lui, le revenu des intérêts pour le propriétaire du certificat immobilier. L’inconvénient est que les certificats immobiliers ont une liquidité limitée, si bien qu’il n’est pas toujours facile de trouver un acheteur/vendeur.

6. Le marché des dérivés

Le marché des dérivés est le marché sur lequel les produits financiers dérivés sont négociés. Un produit financier dérivé est une convention financière entre deux parties qui dépend du prix futur d’un actif sous-jacent. Les actifs sous-jacents sont généralement des titres mais il pourrait également s’agir d’unités monétaires. Les risques attachés à ces instruments sont souvent complexes, dépendants du sous-jacent, de la qualité de la contrepartie et souvent asymétriques entre l’acheteur et le vendeur de l’instrument.

La particularité la plus importante des instruments dérivés est l’effet de levier qui peut y être associé. En effet, dans la plupart des cas, les montants effectivement mis en œuvre au moment de la transaction initiale sont relativement limités par rapport à l’exposition aux actifs financiers sous-jacents réellement obtenue.

Les principaux produits dérivés sont :

6.1 Futures et Forwards

Un future est la dénomination anglaise pour un contrat à terme. Il comprend un contrat-type entre deux parties qui stipule que certains produits financiers peuvent être négociés à un prix et un moment préalablement convenus. Le future est généralement lié à des produits tels que des actions, des indices, des obligations, des devises ou encore des matières premières. Contrairement aux options, tant l’acheteur que le vendeur ont une obligation en cas de futures et il n’y a pas de paiement de prime. La négociation d’un future est assurée via un marché réglementé.

Un forward est une sorte de future à cette différence près qu’il s’agit d’un contrat négocié de gré à gré, entre banques et institutions financières , alors qu’un future est négocié sur un marché organisé, localisé à un endroit bien précis. A la différence du future, le forward n’est pas standardisé en termes de montant ou de date d’échéance.

6.2 Swaps

Un swap est un produit financier dérivé par lequel deux parties conviennent de commun accord d’échanger certains flux financiers tels que des flux d’intérêts par exemple (taux fixe contre taux variable ou taux en devises différentes). Le swap permet de modifier les caractéristiques d’un actif financier mais il n’y a pas d’échange du principal.

6.3 Options (par exemple : puts et calls)

Une option est un produit financier dérivé par lequel deux parties concluent entre elles un contrat à propos de l’achat ou de la vente d’un actif à un prix préalablement convenu et ce « dans un délai préalablement convenu (options américaines) » ou « à l’échéance d’une période convenue (options européennes) ».

L’acheteur de l’option a le droit de demander que les actifs soient négociés au prix convenu. Le vendeur de l’option a l’obligation de négocier l’actif au prix convenu si l’acheteur le demande. La valeur d’une option est déduite de la valeur de l’actif sous-jacent et majorée d’une prime qui est liée à la durée résiduelle (plus longue est la durée, plus grande est l’incertitude, plus élevée est la prime) et influencée par l’évolution des taux d’intérêt et la volatilité du prix du sous-jacent.
→ En cas d’option put, l’acheteur a le droit de remettre les actifs sous-jacents au vendeur au prix convenu. L’acheteur de l’option put exercera naturellement ce droit lorsque la valeur de l’actif sous-jacent a baissé avec le temps.
→ En cas d’option call, l’acheteur a le droit d’acheter les actifs sous-jacents du vendeur au prix convenu. L’acheteur de l’option call exercera naturellement ce droit lorsque la valeur de l’actif sous-jacent a augmenté avec le temps.

6.4 Warrant

Un warrant est un produit financier dérivé qui représente un droit négociable d’acheter de nouvelles actions ou obligations auprès de l’organisme émetteur pendant une période déterminée à un prix déterminé. Il s’agit en fait d’une option mais avec une durée de vie plus longue.

Les instruments dérivés présentent des risques spécifiques particuliers. Outre les risques habituellement associés aux actifs financiers sous-jacents (cf. supra), l’utilisation d’instruments financiers dérivés doit être mise en œuvre avec grande précaution compte tenu de l’effet de levier (surtout dans le cadre de stratégies spéculatives). Il faut aussi tenir compte du caractère plus ou moins réglementé des marchés où se traitent ces instruments, ainsi que de l’éventuel risque de contrepartie, plus élevé pour des instruments comme les swaps, les forwards et les warrants que pour les futures et les options.

 

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